Il y a un homme, là, qui est assis depuis un siècle à attendre quelque chose. Qu’est-ce que c’est, exactement, cette chose ? … En attendant il dialogue avec sa solitude et son imaginaire, jusqu’à ce qu’apparaissent deux étranges personnes. S’en suit la rencontre absurde de ces trois figures qui ont du mal à se comprendre alors qu’elles partagent le même rêve. Il y a aussi une petite fourmi, une radio un peu trop bavarde, une histoire d’oiseaux, et un mariage forcé. … Et si tout ceci n’était qu’un rêve ?
Volontairement fragmentée, Le Départ est une pièce construite dans l’idée des poupées russes : l’intrigue se creuse de plus en plus profondément jusqu’à confondre la réalité et l’imaginaire. Cela a pour objectif de faire perdre ses repères aux spectateurs et spectatrices afin de leur permettre de combler les lacunes dramaturgiques avec leur imagination. C’est une manière de rendre le public acteur du spectacle en créant sa propre histoire.
Par ailleurs, j’ai souhaité questionner avec humour et poésie le rapport que nous pouvons avoir à l’attente et à l’action, et à ce qui en découle par extension : la peur du vide, du rien, de l’inconnu, du changement.
Enfin, une thématique centrale de cette pièce, est la sensation de ne pas être à sa place et les positions que l’on peut adapter face à ce constat. Est-ce imaginaire ? Est-ce qu’il faut agir en se levant et en partant ? Est-ce qu’il vaut mieux rester, dans le doute ?
De nombreuses questions en suspens auxquelles je n’ai pas souhaité répondre, pour ouvrir le champ des possibles.
Mise en scène & écriture
Comédien.ne.s
L’homme assis – Thomas Bellein
La Reine – Melissa Zehner
La petite soeur – Maud Gripon
Lumière
Jérôme Le Lan
Création sonore
Alain Okala
Scénographie
Adrien Guitton